“In(therm)ède”
David Bijon
Depuis quelques années, nous constatons une évolution dans notre manière de nous déplacer. Notre mobilité évolue. Le modèle employé jusqu'alors, le "tout automobile" est remis en cause et amené à disparaître prochainement. Ainsi, une autre forme de mobilité est en train de faire son chemin. Plus propre, plus rapide et moins énergivore, la "mobilité douce" tend progressivement à se généraliser dans notre société. On le constate d'ailleurs, en prenant pour exemple le développement des services de véhicules en libre-service (autolib', vélib'...). Mais aussi par le succès du vélo à assistance électrique ou encore par la multiplication des trajets en co-voiturage...
Cependant, cette mobilité douce reste essentiellement conçue et adaptée à un territoire urbain. Quant-est-t-il alors de cette pratique dans les territoires ruraux ?
En regardant de plus près, on constate que peu de projets liés à cette question existent en milieu rural. Hors, la quasi-totalité des déplacements dans ces territoires s'effectuent en voiture. Il me semble donc pertinent de questionner quelle pourrait-être la mobilité douce dans les territoires ruraux ?
Pour cela, j'ai fait le choix d'ancrer le projet, et de prendre appui sur l'exemple d'une commune rurale de l'Allier, Bourbon-l'Archambault. Afin d'analyser au mieux la mobilité de cette ville, j'ai pris le parti de mener une enquête de terrain. En effet, cette enquête m'a permis de déterminer précisément les problèmes rencontrés sur ce territoire. Cette dernière a aussi démontré que la mobilité douce solutionnait les principaux problèmes de déplacements de cette ville.
Afin de répondre à cette demande, je propose donc de mettre en place un service d'un nouveau genre, un pôle de mobilité harmonisé. Ce pôle regroupera en une seule application (smartphone), plusieurs moyens de transports, adaptés aux principaux déplacements des usagers locaux. Grâce à cette application mobile, il sera possible de paramétrer le trajet de son choix et de choisir le mode de transport le plus adapté à son trajet. Pour cela, le service comptera trois modes de transports variés qui sont les suivants :
-La location de véhicules en libre service (tricycles) pour les trajets intra-urbain et les balades touristiques autour de la ville.
-La réservation de co-voiturages pour des trajets locaux, situées dans des communes proches.
-La réservation de tickets de bus (service existant) pour des distances longues vers les agglomérations du département.
Afin de faciliter l'accès à ce service et à ces transports, la question de l'harmonisation autour d'un point physique dans la ville se pose. Pour cela, j'envisage de créer une architecture spécifique, une gare routière. Cette dernière regroupera la flotte de tricycles en libre service mais aussi des espaces d'attentes pour les passagers des bus et des co-voiturages. Ce lieu permettra par ailleurs, d'améliorer la fluidité entre les différents modes de transports, diminuant ainsi les temps d'attentes.
De plus, le projet est conçue de la sorte à ce qu'il puisse être déployé dans plusieurs communes de la région. En effet, il me semble pertinent de constituer un réseau à une échelle plus importante, et ce, afin de garantir une certaine équité à l'échelle de la région.
