Ce travail m’a emmené à questionner les relations qu’entretient le citadin avec l’animal qui le nourrit ; ces relations à l’heure actuelle sont quasi inexistantes. J’ai choisi l’élevage de la poule pour sa valeur gratifiante : peu de soin contre des œufs frais. Le « PPU » pour Poulailler Public Urbain est un service qui propose aux citadins d’élever leurs poules au sein d’un espace public (parcs, jardins et espaces verts).

Ce lieu propose deux niveaux d’adhésion : le premier consiste à parrainer des poules dont on reçoit les œufs. Ces poules évoluent dans le « Poulailler Mère » sous la direction d’un fermier urbain. Le « Poulailler Satellite » est un espace autonome qui permet à un deuxième type d’adhérent d’élever collectivement ses poules. Un site internet est mis à disposition de ces membres pour faciliter l’organisation de l’élevage et favoriser le lien qui les unit. Ces deux poulaillers sont en relation pour gérer le stock de nourriture et recevoir les conseils du fermier. Le mobilier est pensé pour faciliter l’entretien et la gestion collective. C’est aussi une structure dessinée pour l’espace public, arrêtant le regard du visiteur avec ses couleurs orangées créant ainsi des points visuels invitant à la rencontre. La construction de la volière et du mobilier est rationalisée en un nombre identique d’éléments pour faciliter le montage et permettre à chaque ville d’installer une structure adaptée.

Ce projet encourage de nouvelles pratiques urbaines créatrices d’autonomie, favorisant un nouveau tissu social au cœur d’espaces publics qui sont rendus à ses citoyens.